Chez Stairling, nous avons un principe clair : ne jamais vous laisser dans le flou. Cet article fait le point sur les réformes en cours, le rôle de l’ARPE (Autorité des Relations Sociales des Plateformes d’Emploi) et ce que cela signifie concrètement pour les chauffeurs VTC.
Le constat : inquiétudes et rumeurs chez les chauffeurs VTC
De nombreuses rumeurs circulent concernant :
- Les courses pour les chauffeurs rattachés à moins de 1 €/km : ces tarifs sont illégaux depuis les accords de l'ARPE.
- Les inégalités entre plateformes : certaines proposent de meilleures rémunérations ou davantage de flexibilité, tandis que d’autres tirent les prix vers le bas.
- Les craintes de concurrence déloyale : la multiplication de pratiques opaques (rattachements, différences de conditions) inquiète de nombreux chauffeurs.
Ces inquiétudes sont légitimes. Le métier évolue rapidement et les règles changent.
Les nouvelles règles fixées par l’ARPE
Créée pour encadrer le dialogue social entre plateformes et chauffeurs, l’ARPE joue un rôle central dans la régulation du secteur. Depuis fin 2023, plusieurs accords structurants ont été adoptés.
1. Un revenu minimum par course
Depuis le 1er février 2024, un chauffeur VTC ne peut pas percevoir moins de 9 € net par course (après commission prélevée par la plateforme).
➡️ Toute offre en dessous de ce seuil est illégale et doit être signalée.
2. Un revenu minimum par heure d’activité
Depuis le 19 décembre 2023, les plateformes doivent garantir un revenu horaire minimum de 30 € par heure d’activité, quelle que soit la ville ou l’heure.
➡️ Cela évite qu’une succession de petites courses mal rémunérées tire les revenus vers le bas.
3. Le libre choix des courses (à venir)
À partir du 1er janvier 2025 (si l’accord est homologué à temps), les plateformes devront proposer aux chauffeurs un outil pour fixer leur seuil minimum de rémunération au kilomètre.
➡️ Exemple : un chauffeur pourra décider de refuser toutes les courses en dessous de 1,20 €/km. Les courses inférieures ne lui seront même plus proposées.
Pourquoi ces accords changent la donne ?
- Ils permettent de sécuriser un revenu minimum, même pour les chauffeurs indépendants.
- Ils instaurent plus de transparence dans la relation avec les plateformes, jusque-là jugée trop opaque.
- Ils offrent enfin aux chauffeurs un pouvoir de négociation individuel, grâce à l’outil de choix des courses.
Ces mesures ne suppriment pas toutes les inégalités entre plateformes, mais elles représentent une avancée majeure pour éviter la spirale de la précarisation.
La position de Stairling : autonomie + CDI + protections sociales
Chez Stairling, nous ne sommes pas un gestionnaire de flotte. Nos chauffeurs sont entrepreneurs-salariés en coopérative (CAE VTC-T3P) : un modèle légal, durable et protecteur, qui vous offre un CDI tout en gardant votre liberté de choix vis-à-vis des plateformes.
Aujourd’hui, les plateformes ne font pas toujours la différence entre un gestionnaire de flotte et une coopérative de chauffeurs comme la nôtre. Pourtant, ce n’est absolument pas le même modèle.
En rejoignant notre coopérative, nos chauffeurs bénéficient :
✅ D’un CDI protecteur avec cotisations retraite, chômage, mutuelle.
✅ D’une liberté totale de travailler avec Uber, Bolt, Heetch, LeCab…
✅ D’une sécurité administrative : fiches de paie, URSSAF, TVA et comptabilité gérées par la coopérative.
Notre combat est clair : faire reconnaître le modèle CAE VTC-T3P comme un statut à part entière, distinct des indépendants « classiques » et des flottes opaques.
Cela permettrait aux chauffeurs Stairling de bénéficier pleinement des protections de l’ARPE, dans un cadre légal et durable qui sécurise leurs revenus tout en respectant leur autonomie.
Nos actions concrètes
Nous agissons à trois niveaux en engageant le dialogue avec :
- Le gouvernement et l’administration pour faire reconnaître la CAE VTC-T3P comme statut à part entière.
- L’ARPE, afin de rejoindre les accords et que nos chauffeurs puissent bénéficier des minima.*
- Les plateformes, pour négocier des contrats-cadres et obtenir des conditions plus justes pour nos chauffeurs.
*L’ARPE fixe des garanties minimales pour les VTC indépendants : un plancher de 9 € par course et 30 € par heure d’activité. Nous travaillons à rejoindre ces accords afin que nos chauffeurs entrepreneurs-salariés puissent aussi en bénéficier.
Pourquoi c’est essentiel aujourd’hui ?
- Parce que les chauffeurs doivent être protégés contre les abus et les pratiques illégales.
- Parce qu’il faut sécuriser les revenus avec un cadre clair et des minima garantis.
- Parce qu’un collectif fort pèse plus dans les négociations.
➡️ C’est aussi pour cela que le parrainage est essentiel : plus nous serons nombreux, plus notre voix portera. Parrainez un chauffeur ici.
Retour sur notre webinar spécial réformes du mardi 9 septembre
Lors de notre webinar spécial réformes VTC, de nombreux chauffeurs ont pu échanger en direct avec Mimoun, CEO de Stairling. Un moment interactif pour répondre sans détour aux questions du terrain et clarifier les réformes en cours.
Ce format a permis d’apporter de la clarté, de répondre aux inquiétudes et surtout de créer un espace de dialogue ouvert.
Les principaux sujets abordés :
- Application concrète des accords ARPE (revenu minimum 9 € net/course et 30 €/h d’activité).
- Reconnaissance du statut d’entrepreneur-salarié et démarches en cours avec les plateformes.
- Évolution et revalorisation des indemnités kilométriques (ICA).
- Échanges avec les différentes plateformes.
Ce que les chauffeurs ont retenu :
- Le modèle coopératif Stairling est légal, durable et protecteur.
- Des avancées concrètes arrivent dès 2024-2025 (IK revalorisés, mutuelle, reconnaissance du statut).
- Stairling défend activement les chauffeurs auprès des plateformes et du gouvernement.
Ce temps d’échange interactif rassure face aux rumeurs, apporte des informations vérifiées et renforce le lien entre Stairling et sa communauté.
👉 Cliquez sur ce lien pour voir le replay.
Vers un avenir juste et durable pour les VTC
Le secteur VTC est en pleine mutation. Entre les réformes ARPE, la directive européenne à transposer d’ici 2026 et la lutte contre les fraudes, les règles se renforcent.
Chez Stairling, nous croyons en un modèle qui allie autonomie et sécurité.
Nous sommes mobilisés pour que les chauffeurs entrepreneurs-salariés en CDI bénéficient des mêmes protections que les indépendants encadrés par l’ARPE.
Ensemble, construisons un VTC juste, légal et durable.
Pourquoi parle-t-on de courses à moins de 1 €/km ? Est-ce légal ?
Depuis février 2024, les accords ARPE fixent un minimum légal de 9 € net par course et de 30 €/h d’activité pour les chauffeurs indépendants. Toute course en dessous de ce seuil est illégale. Pourtant, certains chauffeurs reçoivent encore des propositions à moins de 1 €/km. Chez Stairling, nous militons pour que les chauffeurs CAE VTC-T3P bénéficient aussi de ces minima. Un outil permettra bientôt aux chauffeurs de définir leur seuil minimum : en dessous, la course ne sera même plus proposée.
Qu’est-ce que la CAE VTC-T3P et pourquoi ce statut est-il important ?
La Coopérative d’Activité et d’Emploi VTC-T3P est un modèle unique qui combine :
- la liberté d’un indépendant (choisir ses horaires, ses plateformes, ses clients),
- avec la sécurité du salariat (CDI, fiches de paie, retraite, chômage, mutuelle).
Les plateformes peinent encore à reconnaître ce statut hybride. C’est pourquoi nous travaillons à mettre en place des contrats tripartites (chauffeurs, Stairling et plateformes) afin que les chauffeurs bénéficient pleinement des protections ARPE.
Qu’est-ce qui change pour les indemnités kilométriques (IK/ICA) ?
Les IK sont en cours de revalorisation. Plusieurs nouveautés arrivent :
- +20 % pour les véhicules électriques,
- primes supplémentaires selon la puissance fiscale,
- bonus progressifs selon les kilomètres parcourus (jusqu’à 0,60 €/km).
Le calcul “au réel” n’est pas possible pour l’instant, car il faudrait une preuve opposable des kilomètres parcourus. Nous privilégions donc une méthode prudentielle et contrôlable.
Comment Stairling se positionne-t-il vis-à-vis du gouvernement et des réformes ?
Nous sommes en dialogue permanent avec le ministère du Travail et le ministère des Transports. Notre objectif est clair : faire reconnaître la CAE VTC-T3P comme un statut à part entière, légal et protecteur.